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Recherche

ANR LAMI

Interaction entre Langage et Imagerie motrice pour améliorer l’apprentissage moteur et la compréhension du langage

Equipe Langage, Recherche

LAMI est un projet qui cherche à explorer les liens entre le langage et l’imagerie motrice. En effet, mieux connaître les liens entre ces deux systèmes permettra de proposer des entraînements dits « cross-systèmes » qui ont l’avantage de renforcer les liens et d'améliorer les performances comportementales du système cognitif visé. Pour ce faire nous avons constitué un consortium qui possède des expertises complémentaires en termes théoriques et en termes méthodologiques. Nous proposons 1) d’explorer la bidirectionnalité de ces liens et la présence de représentations communes; 2) de caractériser les liens entre ces deux fonctions cognitives au niveau anatomofonctionnel, afin d’induire une plasticité de ces réseaux cognitifs, et par conséquent une amélioration des performances comportementales (au niveau du langage et l’apprentissage moteur) et 3) de proposer des programmes d’entraînements comportementaux qui exploitent ces liens notamment pour améliorer la compréhension du langage via l’entraînement par imagerie motrice, ainsi que les performances motrices (vitesse, précision) via l’entraînement par langage d’action associé à l’imagerie motrice. Ces programmes pourront être évalués dans des populations spécifiques tels que les apprenants d’une nouvelle langue et les sportifs de haut niveau. LAMI permettra ainsi d’ouvrir des perspectives pour la proposition de programmes d’entraînement ou de rééducation clinique dans des populations pathologiques.
Mot clés : langage compréhension, imagerie motrice, apprentissage moteur, verbes d’action

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Coordinateur et Partenaires

Marcela PERRONE BERTOLOTTI

LPNC LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE ET NEUROCOGNITION
CAPS Université Bourgogne Franche-Comté

Projet-ANR-22-CE28-0026

à partir de décembre 2022 - 42 mois

ANR INCEPTION-CONTROL

Conduction osseuse en parole et musique

Equipe Développement et Apprentissage, Recherche

Lorsqu’on parle, chante ou joue de la musique, le retour auditif se compose d’une partie aérienne et d’une vibration interne : la ‘conduction osseuse’. Un locuteur entend les deux composantes, contrairement au récepteur. Ainsi, une personne, enfant ou adulte, doit apprendre à contrôler sa production sonore avec une information différente de celle communiquée. Depuis von Békésy (1949), on sait que la moitié du signal cochléaire est interne, mais on ignore toujours l’information qu’il véhicule et comment cette information impacte le contrôle moteur oral. Les travaux antérieurs sur le sujet ont mis en lumière des différences importantes d’équilibre spectral entre signal de parole aérien et osseux, mais ces études n’ont pas permis de comprendre si des différences en termes de contenu informationnel existaient. D’autre part, on ignore presque tout du retour auditif par conduction osseuse pendant d’autres comportements audiomoteurs comme le chant ou la pratique d’un instrument à vent à embouchure (même si la modulation du retour auditif par des bouchons d’oreilles est évidente, et quelques études en ont noté des conséquences comportementales). Des résultats préliminaires récents de notre consortium suggèrent la présence d’informations spécifiques dans le retour auditif de la parole par conduction osseuse, en particulier liées à la position des articulateurs (langue). Cette observation pousse à examiner la question plus avant, et mène à plusieurs questions : Comment la composante par conduction osseuse diffère-t-elle de la composante aérienne pendant des tâches audiomotrices (parole, chant, pratique instrumentale à vent), et peut-on rendre compte de ces différences, p. ex. en lien avec le mouvement des articulateurs ? Ces différences sont-elles typiques, ou varient-elles significativement selon les individus et pourraient expliquer des idiosyncrasies comportementales ? Peut-on reconstituer le retour acoustique complet que les sujets entendent pendant des tâches audiomotrices —incluant donc la composante osseuse ? Comment la conduction osseuse affecte-t-elle la perception auditive de notre production de parole et de musique ; entraîne-t-elle des biais perceptifs ? Enfin, la composante osseuse guide-t-elle le comportement audiomoteur, en d’autres termes, la production verbale ou musicale est-elle influencée par des sons qui ne peuvent être perçus de l’interlocuteur ou du public ? Le but du présent projet est de traiter ces questions en combinant 1) une méthode expérimentale d’extraction de la composante osseuse grâce à un enregistrement au fond du conduit auditif mettant en œuvre un dispositif expérimental spécialement construit ; 2) une modélisation mathématique des données via le traitement du signal, la statistique et la théorie de l’information ; 3) une démarche de psychoacoustique expérimentale pour analyser la perception auditive ; 4) une stratégie de modification sensorielle, pour laquelle une nouvelle technique fondée sur l’annulation de signal sera mise au point, afin de révéler les conséquences comportementales d’une perturbation limitée à la composante osseuse. Les réponses aux questions que nous posons devraient permettre de mieux apprécier le rôle de la moitié invisible de l’iceberg auditif, de comprendre comment le système nerveux central utilise le retour auditif même lorsque son but de communication acoustique est différent, et d’ouvrir de nouvelles voies de recherche sur le contrôle audiomoteur, en particulier sa flexibilité et sa plasticité. Notre consortium réunit des spécialistes du contrôle sensorimoteur, de l’acoustique, de la phonétique, de la psychoacoustique, de la production musicale et de la modélisation, autour de cet effort qui devrait contribuer aussi bien aux neurosciences comportementales et cognitives, à la phonétique, qu’à la pratique artistique, et pourrait éventuellement mener à des applications en thérapie orthophonique, systèmes de télécommunication, et matériels de protection auditive.

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Coordinateurs : Pierre Baraduc (Grenoble Images Parole Signal Automatique)

Partenaires :
GIPSA-lab Grenoble Images Parole Signal Automatique
LPNC LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE ET NEUROCOGNITION

Projet-ANR-21-CE37-0017

mars 2022 - 42 mois

ANR IGBDEV

Catégorisation sociale des visages

Equipe Développement et Apprentissage, Recherche

Le biais endo-groupe est notre tendance à traiter plus favorablement les gens qui nous ressemblent (même type de visage, même langue) que les autres. Son émergence et son développement restent largement inconnus. Dès 9 mois les nourrissons font des catégories sociale de visages. Nous étudierons les interactions entre le traitement des visages et de la langue dans le développement du biais endo-groupe chez le nourrisson. Nous déterminerons si l’association de la langue maternelle avec les visages de son groupe ethnique par rapport à l’association d’une langue étrangère avec des visages d’un autre groupe augmente le biais endo-groupe. Nous enregistrerons également l’ électroencéphalogramme (EEG) par marquage par la fréquence chez le nourrisson et l’ adulte. L’EEG produit des mesures quantifiables implicites du biais endo-groupe, de manière similaire au cours de l’ontogénie et nous permettra d’étudier les interactions langue / visage dans le cadre de l’IGB. Nos résultats éclaireront notre compréhension de la représentation de l’autre chez le nourrisson ainsi que de l’émergence du biais endo-groupe.

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Coordinateur et Partenaires

Coordinateur : Olivier Pascalis (LPNC)

Partenaires :
CRAN Centre de recherche en automatique de Nancy
LPNC LPNC

Projet-ANR-22-CE28-0028

octobre 2022 - 42 mois

ANR EULALIES

Un nouvel outil d'évaluation des Troubles du Développement des Sons de Parole chez les enfants francophones

Equipe Langage, Recherche

Evaluation des Troubles du Développement des Sons de Parole chez les enfants francophones

Le projet EULALIES vise à mieux comprendre et prendre en charge les Troubles du Développement des Sons de Parole.

Les Troubles du Développement des Sons de Parole (TDSP) sont associés à des difficultés de perception, production de parole et/ou représentation phonologique, qui affectent l’intelligibilité et l’acceptabilité, et causent des retards de langage, et des difficultés scolaires et sociales. Cependant, les causes sous-jacentes à ces troubles restent mal comprises, et les marqueurs cliniques mal définis. En français, il n’existe pas d’outil standardisé pour l’évaluation des TDSP. On constate également un manque de données de référence sur le développement phonologique des enfants francophones. Ce manque d’outils et de données est en contradiction avec la pratique basée sur des données probantes recommandée aux cliniciens.
Le projet EULALIES rassemble chercheurs et cliniciens dans le but de développer
(1) un outil standardisé pour l’évaluation des TDSP en français,
(2) un ensemble de données normatives sur le développement phonologique dans 2 variétés linguistiques, en France et au Québec.

Pour obtenir ces normes chez l'enfant de 5 à 11 ans, nous enregistrons la parole des enfants et étudions aussi comment les enfants perçoivent les sons de parole.

Geneviève Meloni, doctorante au LPNC, à GIPSA-lab, en co-tutelle avec l'Université de Montréal, est membre de ce projet.
Elle est co-encadrée par Hélène Lœvenbruck et Anne Vilain (GIPSA-lab) ainsi que par Andrea MacLeod (University of Alberta) et Douglas Shiller (Université de Montréal).

Ce projet a reçu le soutien de l'ANR, de la Région Auvergne-Rhône Alpes, du CNRS, et de la SFR Santé et Société.

Plus d'informations :
EULALIES
COMOVES

 

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Projet EULALIES

Coordinateur et collaborateurs

Coordinatrice : Anne Vilain (GIPSA-lab)
En collaboration avec :
    LPNC : Hélène Lœvenbruck, Geneviève Meloni, Marie-Ange Nguyen-Morel
    CRTLA CHU Grenole Alpes : Estelle Gillet-Perret, Marie-Ange Nguyen-Morel
    Laboratoire Dynamique Du Langage, Lyon : Sophie Kern et Mélanie Canault
    Université de Montréal, Canada : Geneviève Meloni, Douglas Shiller
    Univ. Alberta, Canada : Andrea MacLeod
    Memorial University, Newfoundland, Canada : Yvan Rose
    Université de Liège, Belgique : Christelle Maillart

Projet-ANR-19-CE28-0016

septembre 2019 - aout 2023 - 48 mois

 

ANR EMOOL

Caractérisation de marqueurs cérébraux et oculométriques de sortie de boucle de contrôle lors de la supervision d’un système automatisé dans le contexte de l'aéronautique

Equipe Vision et Emotion, Recherche

RESUME : Au cours des dernières décennies, le monde technologique qui nous entoure a connu de profondes mutations, notamment portées par les progrès dans les domaines de l’autonomie, de la robotique et de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, les opérateurs humains font régulièrement face à des systèmes fortement autonomes, notamment dans le domaine aéronautique, et ont endossé un rôle de superviseur de ces nouveaux partenaires artificiels. Ce changement profond dans le rôle attribué aux opérateurs humains a généré de nouveaux risques relatifs aux facteurs humains qui se traduisent notamment par des difficultés à comprendre les agents artificiels, à détecter leurs erreurs et à les reprendre en main lorsque nécessaire, un ensemble de problèmes regroupés sous le terme de phénomène de sortie de boucle (ou OOL performance problem). Bien que largement étudié, ce phénomène de sortie de boucle reste aujourd’hui bien difficile à caractériser, et plus encore à compenser. Dans ce cadre, notre projet vise plusieurs objectifs qui seront réalisés dans un contexte écologique de type aéronautique (i.e. ici tâche de supervision de système d’assistance à l’évitement d’obstacles).

 

Objectifs du projet

(1)    Comprendre et caractériser ce phénomène de sortie de boucle durant l’activité de supervision d’un système automatisé à travers l’utilisation et l’analyse conjointe de signaux électroencéphalographiques et oculométriques.

(2) Le contexte émotionnel, au combien important dans le contexte aéronautique sera modulé afin d’étudier son influence sur l’activité de supervision et l’émergence du phénomène de sortie de boucle.

(3) Développer un premier modèle d’estimation de l’activité de supervision sur la base des marqueurs cérébraux et/ou oculométriques en utilisant des méthodes d’apprentissage profond et des approches méthodologiques prenant en considération la dynamique spatio-temporelle du phénomène de sortie de boucle.

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Projet EMOOL

Coordinateur et Partenaire

 

Coordinatrice : Aurélie Campagne
Laboratoire de Psychologie et Neurocognition (LPNC)

Partenaires
LPNC - Laboratoire de Psychologie et Neurocognition
Mike Salomone ; Martial Mermillod ; Laurent Torlay

Gipsa Lab
Anne Guerin-Dugue ; Anton Andreev ; Emmanuelle Kristensen

ONERA - ICNA (Ingénierie Cognitive et Neurosciences Appliquées)
Bruno Berberian; Bertille Somon

Projet-ANR-22-ASTR-0025

36 mois

ANR ASTRID - Organismes financeurs : ANR - DGA – AID (2022-2026)

ANR CHILD-GAP

Comment les enfants pensent le genre et le pouvoir: Croyances, Attitudes et perception de soi

Equipe Développement et Apprentissage, Recherche

Qu’il s’agisse des violences sexuelles (e.g. #MeToo), des inégalités salariales, ou du quotidien conversationnel (e.g. mansplaining), la confiscation du pouvoir par les hommes est au cœur des études de genre et des préoccupations sociétales. La notion de genre implique de manière consubstantielle celle de hiérarchie: les catégories de genre se définissent les unes par rapport aux autres selon des inégalités de statut, de ressource ou de droit. Par ailleurs, sur le plan psychologique, les individus considèrent souvent la distinction de genre comme une distinction de statut, ce qui peut conduire à des comportements conformes aux hiérarchies de genre. On sait aussi que l’intériorisation des normes de genre et l'adoption de comportements genrés sont susceptibles d'apparaître dès la petite enfance. L'association entre pouvoir et masculinité chez les enfants pourrait contribuer à ancrer et perpétuer les inégalités de genre. Il est donc essentiel de comprendre comment et quand ils deviennent réceptifs au déséquilibre de pouvoir entre genres.

Si l'on connait assez bien la manière dont les adultes conçoivent les liens entre le genre et le pouvoir, la question reste largement en suspens chez les enfants. D’un côté, la plupart des études sur la compréhension du pouvoir pendant l’enfance ont occulté la question du genre. Elles utilisent comme stimuli des interactions entre deux personnages qui sont soit non genrés, soit d'un seul genre, ou soit dont le genre est confondu avec celui du participant. D’un autre côté, les études sur les conceptions précoces du genre occultent la façon dont les enfants perçoivent la dynamique de pouvoir entre les hommes et les femmes, et se concentrent plutôt sur leur capacité à distinguer les traits, les comportements, les préférences, ou les activités associés de façon stéréotypée aux hommes et aux femmes. Et lorsque ces études s'intéressent aux représentations enfantines des inégalités de genre, elles font appel à des notions complexes telles que le statut professionnel, l'économie, la politique, qui dépassent largement l'expérience du monde social des plus jeunes
.
Fondé sur une approche expérimentale, le projet CHILD-GAP aborde trois questions clés : 1) Les nourrissons et les enfants d'âge préscolaire ont-ils des attentes spécifiques quant au genre du pouvoir ? 2) Quelles sont les attitudes des enfants à l'égard d’un pouvoir genré ? 3) Comment conçoivent-ils leur propre identité dans le contexte d’un pouvoir genré ? Nous étudierons plusieurs facteurs susceptibles de moduler ces représentations. Premièrement, nous examinerons comment les enfants associent le genre à différentes expressions du pouvoir, qui peuvent être plus ou moins prosociales. Deuxièmement, nous nous concentrerons non seulement sur les enfants d'âge préscolaire et scolaire, mais aussi sur les nourrissons. Étant donné qu'au cours de leur première année de vie, les nourrissons montrent une certaine compréhension de la dominance et qu’ils sont capables de faire des distinctions de genre, il convient de se demander s'ils comprennent la notion de pouvoir genré. En outre, nous analyserons comment la vision du pouvoir genré évolue avec l’âge. Troisièmement, les représentations du pouvoir genré sont susceptibles d'être modulés par le propre genre de l’enfant. En effet, dès l'âge de 4 ans, les enfants considèrent les personnes du même genre de manière plus positive que les autres. Quatrièmement, comme l'environnement culturel des enfants peut influencer leurs conceptions du genre, nous réaliserons certaines de nos expériences non seulement en France, mais aussi dans des pays qui diffèrent quant au niveau d’inégalité entre genres, à savoir la Norvège et le Liban.

En considérant tous ces facteurs, nous pensons que le projet CHILD-GAP fera progresser nos connaissances sur le développement précoce des représentations liant le genre et le pouvoir, et qu'il pourrait être un tremplin pour de recherches interventionnelles futures.

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Coordinateur & Partenaires

Coordinateur : Jean-Baptiste Van Der Henst (Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon)

Partenaires :
2LPN Hélène MAIRE
CRNL Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon
LPNC LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE ET NEUROCOGNITION - Babylab

Projet-ANR-21-CE28-0014

janvier 2022 -42 mois

ANR REORG

Réorganisation Neurocognitive du Langage et de la Mémoire: modèle L∪M

Equipe Langage, Recherche



 

Il existe un large éventail de modèles explicatifs de la cognition humaine. Cependant et malgré les tentatives successives, la compréhension de la cognition et de ses fondements cérébraux reste une entreprise difficile. La majorité des modèles contemporains se focalisent sur la description d’une fonction cognitive en particulier, ne permettant alors qu’une vision fragmentée du fonctionnement cognitif. En prenant une perspective plus large et plus « écologique » de la cognition, c’est-à-dire en considérant conjointement plusieurs fonctions cognitives (ici le langage et la mémoire à long terme), les chercheurs proposent une modélisation neurocognitive intégrative, en rupture avec les approches précédentes. 

Diverses évidences montrent que le langage et la mémoire à long terme sont fortement imbriqués chez l’Homme, constituant les deux faces d'une même pièce. Cet enchevêtrement est visible sur le plan comportemental. Les études réalisées chez l’enfant montrent, par exemple, que la capacité à créer de nouveaux souvenirs et à récupérer les informations correspondantes en mémoire à long terme est influencée par les compétences linguistiques. Par ailleurs, la rapidité et la précision avec laquelle les individus bilingues vont retrouver certains de leurs souvenirs dépend de la langue utilisée. Plus précisément, leurs performances seront meilleures si la langue utilisée au moment du rappel du souvenir est identique à celle employée au moment de l’encodage. Enfin, il n’est pas rare d’observer des symptômes dans le domaine de la mémoire (des « trous » de mémoire et oublis pathologiques, des confusions ou fausses reconnaissances) chez des patients présentant des lésions dans les "régions cérébrales du langage" ou vice versa. Langage et mémoire à long terme partagent donc plusieurs structures et mécanismes. 

Comment interagissent-ils pour assurer nos comportements humains adaptatifs ? Pour répondre à cette question, le modèle L∪M (pour Language/union/Memory) proposé par les chercheurs se base sur les observations provenant de la connectivité cérébrale et de la théorie des réseaux. Ces approches offrent un regard unique et concret sur la manière dont les structures cérébrales discrètes interagissent pour produire la cognition. L’étude du fonctionnement langage-mémoire sous ce prisme a conduit à la découverte d’une architecture interactive dépendante de trois systèmes fondamentaux, sous-tendus par des réseaux cérébraux spécifiques. Les propriétés et dialogues entre ces réseaux sont essentiels au soutien des opérations neurocognitives qui unissent le langage et la mémoire. 

Modèle L∪M langage-union-mémoire (Roger et al., 2022)

 

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Projet REORG

Coordonateur du projet, Partenaires et collaborateurs

Coordinateur : Monica BACIU

Partenaires :
LPNC Laboratoire de Psychologie et Neurocognition
NEL-FHU Epilepsie et malaises d'origine neurologique et laboratoire de physiopathologie de l'épilepsie & FHU Neuropsynov
IRMaGe UMS IRMaGe

Collaborateurs :
Sonja BANJAC
Elise ROGER (actuellement post-doctorante Université de Montréal)

 

Projet-ANR-17-CE28-0015

décembre 2017 à novembre 2021 - 48 mois

Le LPNC participe à la Fête de la Science 2023

Rencontre / Débat Recherche Du 6 octobre 2023 au 16 octobre 2023

Organisée chaque année par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la Fête de la science est devenue un rendez-vous incontournable pour tous les publics. Pendant une dizaine de jours, familles, scolaires, étudiants, amateurs ou passionnés de sciences échangeront lors de milliers d’événements gratuits proposés partout en France et aussi dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Programme en Isère

Programme pour les scolaires

ANR EXPER

Evaluation exhaustive de la façon dont les connaissances a priori façonnent la perception visuelle

Equipe Vision et Emotion, Recherche

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Les modèles actuels de la perception visuelle considèrent la perception comme un processus proactif, qui dépend non seulement des caractéristiques des entrées sensorielles mais aussi en grande partie des connaissances a priori et des attentes que nous avons à leur égard. Mais dans quelle mesure ce que nous savons influence-t-il ce que nous voyons ? Le projet EXPER vise à répondre à cette question en évaluant de façon exhaustive la façon dont nos connaissances a priori influencent la perception visuelle. Nous testerons l’hypothèse selon laquelle nos connaissances et attentes sur l’environnement affectent qualitativement la perception visuelle (comment nous voyons ou même ce que nous voyons), via une série d'expériences psychophysiques impliquant des jugements subjectifs sur l'apparence de stimuli visuels attendus ou inattendus (objets en contexte), en tenant compte de diverses contraintes visuelles (e.g., temps de traitement, bruit visuel). Nous examinerons également pour la première fois les corrélats cérébraux de ces effets, ainsi que leurs conséquences fonctionnelles pendant la visualisation de scènes visuelles, à l'aide d'enregistrements en EEG et en oculométrie. Ce projet aura d’importantes implications dans le contexte du débat théorique de longue date concernant l’influence de la cognition sur la perception. Il permettra également de mieux comprendre ce qui détermine la perception subjective de stimuli attendus ou inattendus et comment celle-ci peut être affectée par des signaux bruités ou un déficit sensoriel (en conduisant par une nuit brumeuse, notre perception sera-t-elle dominée par les voitures attendues ou par la présence inattendue d'un piéton sur la route ?). Ce projet vise également à fournir des paradigmes fiables pouvant être adaptés à l’étude de ces mécanismes dans d’autres modalités sensorielles, ainsi qu’à la façon dont ils peuvent dysfonctionner dans différents troubles psychiatriques ou développementaux.

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To what extent does what we know influence what we see? Our visual system is constantly exposed to abundant streams of information which can often be noisy or ambiguous due to signal constraints (e.g., dim light or foggy weather) or sensory loss (e.g., in aging or visual pathologies). To rapidly make sense of the visual environment and adequately react, we must rely on prior knowledge built upon regularities learnt from our past perceptual experiences. In this context, this research aims at characterizing how our prior knowledge and expectations about the visual environment shape its subjective visual perception. 

Find out more about key findings (so far) of this project below.

Imagine driving on a foggy day. The other cars in front of you cannot be seen well and just appear as blurry shapes. Yet, you have no difficulties in interpreting these blurry shapes as cars. This is because based on your prior experiences of driving, you know that in this context (a road), this is the most likely interpretation.

When visual objects are ambiguous, our prior knowledge about associations between objects and their context (what we call “contextual associations”) can thus influence how we interpret what we see. But can they also influence how well we see? For example, can our expectations about these blurry objects being cars make them subjectively appear sharper than they actually are?

In a series of experiments, we showed that blurred objects that can be expected based on their context (e.g., a car in a highway scene) are indeed subjectively perceived as sharper than the exact same blurred object that cannot (for example, a car in a meaningless context). Furthermore, we showed that expectations based on objects can reciprocally sharpen the perception of their context. A blurred scene context containing an intact context is perceived as sharper than the same context without a meaningful object. Finally, we showed that our prior knowledge and expectations not only influence subjective perception of objects and their contexts but also how we perceive entire scenes (for example, a blurred scene presented upright – which conforms to our prior experience of scenes – is perceives as sharper than the exact same scene presented upside-down). 


These results indicate that the content of our perception can be strongly influenced by what we know and what we expect in our visual environment. But is it always the case? While relying on our expectations may help us see objects that are ambiguous better, it may be less useful when objects are clear and unambiguous. In the latter case, biasing our percepts toward what we expect could even be counterproductive as it could lead us to wrongly perceive objects that are unexpected (if a cow suddenly crosses the road on a sunny day, it would make no sense to perceive it as a car). In subsequent studies, we found that, fortunately, our visual system flexibly adapts to these constraints. When visual objects are ambiguous (blurred) we tend to rely on our expectations to make what we expect appear clearer and the effects of expectations on perception scale with the strength of our expectations. However, when visual objects are clear and unambiguous (or when we do not have strong expectations about them), their perception is dampened to the benefit of unexpected objects that may carry more relevant information to adapt our behavior. 

What is the point of this research?

At a fundamental level, this research addresses a long-standing question in the field of cognitive psychology but also philosophy about the boundaries between perception and cognition. While it is well accepted that what we see influences what we know whether what we know reciprocally constrains what or how we see has been a  matter of intense debate. Our findings therefore provide evidence in favor of this view by showing that objectively identical stimuli can be subjectively perceived as different depending on knowledge we have about them. 

Addressing this question also has clinical implications. Visual sensory deficits are widely spread, especially in older adults who face pathologies such as age-related macular degeneration (loss of vision in the central visual field, predominantly used to process objects in details) or glaucoma (loss of vision in the peripheral visual field, predominantly used to process scene context). Understanding how our prior knowledge and expectations can influence how we see is therefore important to better understand how sensory loss can be somehow compensated by relying on these mechanisms. 

What’s next? We are currently running studies to further characterize the extent to which what we know influences what we see and the neural correlates of these mechanisms. Stay tuned for updates!

Collaborators: 
Carole Peyrin (LPNC)
Romain Grandchamp (LPNC)
Alexia Roux-Sibilon (Bourgogne University)

PhD Students:
Clara Carrez-Corral (2023-2026) - co-supervised with Carole Peyrin
Pauline Rossel (2020-2023) - co-supervised with Carole Peyrin

Main related publications:
Rossel, P., Peyrin, C., Kauffmann, L. (2023). Subjective Perception of Objects Depends on the Interaction Between the Validity of Context-Based Expectations and Signal Reliability. Vision Research. https://doi.org/10.1016/j.visres.2023.108191 
Rossel., P., Peyrin, C., Roux-Sibilon, A., Kauffmann, L. (2022). It Makes Sense, so I See it Better ! Contextual Information About the Visual Environment Increases its Perceived Sharpness. Journal of Experimental Psychology : Human Perception and Performance. https://psycnet.apa.org/doi/10.1037/xhp0000993  

Projet-ANR-22-CE28-0021

48 mois à partir de janvier 2023

ANR DAY STRESS

Du laboratoire au terrain: Une évaluation multidimensionnelle du stress en vie quotidienne pour mieux comprendre les effets de facilitation et d'inhibition sociale

Equipe Vision et Emotion, Recherche

RESUME : Le stress, défini au sens large comme la réponse de l'organisme à toute perturbation, est central à l'adaptation au cours de la vie. Il peut cependant avoir des conséquences aussi bien négatives que positives dans de nombreux domaines (e.g., la réussite scolaire, la prise de décision, la santé). Le projet DAY-STRESS focalise sur l’influence de stress social sur les performances dans un domaine où le stress est particulièrement important : la performance sportive. 

Objectifs du projet 

DAY-STRESS a pour objectif d’examiner si les connaissances sur les effets de facilitation et d'inhibition sociale (FIS) sur les performances, principalement développées en contexte expérimental, peuvent être répliquées sur le terrain, en associant des mesures psychologiques à un indice physiologique innovant, capable de mesurer spécifiquement le stress non seulement en laboratoire mais aussi dans la vie quotidienne. Cet indice reposera sur plusieurs caractéristiques physiologiques (basés notamment sur l’activité cardiaque et la conductance cutanée) fusionnées en une estimation du niveau de stress par des techniques d'apprentissage automatique. Les effets de facilitation et d'inhibition sociale seront examinés dans une expérience et une étude longitudinale d'un an dans le domaine du tir sportif.

DAY-STRESS implique une équipe multidisciplinaire composée de chercheurs en sciences du sport (psychologie sociale, neurosciences), en neurophysiologie, et en intelligence artificielle.

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Projet DAYSTRESS

Coordinateur du projet & Partenaires

Coordinatrice : Aïna Chalabaev
Laboratoire Sport et Environnement social (SENS)

Partenaires

SENS – Laboratoire Sport et Environnement social
Sandrine Isoard-Gautheur; Jean-Philippe Heuze, Philippe Sarrazin

LPNC - Laboratoire de Psychologie et Neurocognition
Aurélie Campagne (Responsable WP Ambulatoire)

TIMC – IMAG Techniques de l’Ingénierie Médicale et de la Complexité – Informatique, Mathématiques et Applications
Palluel Estelle (Responsable WP Laboratoire), Cignetti Fabien, Nougier Vincent

CEA LETI/ LSSC - Laboratoire Signal et systèmes de Capteurs
Christelle Godin, Claire, Claire Guyon-Gardeux

GRICAD - Grenoble Alpes Recherche-Infrastructure de CAlcul Intensif et de Données
Glenn Cougoulat; Alexis Arnaud

Projet-ANR-21-CE28-0026

42 mois à partir de septembre 2021

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