Thèse

Résumé du projet de thèse : Les troubles développementaux des sons de la parole (TDSP) regroupent un ensemble de troubles qui affectent l'intelligibilité de la parole chez les enfants. Le projet ANR EULALIES a pour but de mieux comprendre leur prévalence et leurs caractéristiques en France. Dans cette thèse, il s’agira d'investiguer plus précisément ces troubles chez les enfants et adolescents avec déficience intellectuelle légère à moyenne. L’objectif sera également d'étudier dans cette population le développement de la conscience phonologique, c'est-à-dire la capacité à détecter et manipuler consciemment les unités infra-lexicales (syllabes, phonèmes) de la parole. 

Encadrantes :
Anne VILAIN, MCF UGA, - GIPSA-Lab
Hélène LOEVENBRUCK, DR CNRS - LPNC

• En savoir plus sur Thèse en cours Claire BOILLEY

Résumé du projet de thèse: L'encéphalite de Rasmussen est une maladie auto-immune chronique caractérisée par une atrophie hémisphérique unilatérale progressive. Cette pathologie entraîne une épilepsie partielle pharmaco-résistante et s'accompagne de troubles neurocognitifs progressifs invalidants. En raison de sa pharmaco-résistance, le seul traitement curatif est l'hémisphérotomie, une déconnexion fonctionnelle de l'hémisphère atteint. Compte tenu du jeune âge de la chirurgie, les patients Rasmussen devraient bénéficier d'une réorganisation cérébrale importante qui permet une récupération significative des fonctions cognitives. La réorganisation se produit de manière inégale, en fonction des trajectoires spécifiques de développement de ces fonctions et de la réserve cognitive et cérébrale individuelle, résultant ainsi plusieurs phénotypes cognitifs et cérébraux de plasticité. Outre la récupération cognitive observée à l'âge adulte, différents modèles de réorganisation cérébrale ont également été décrits. Par conséquent, il est particulièrement intéressant de comprendre les stratégies recrutées par ces patients et les mécanismes de neuroplasticité mis en jeu. Globalement, ce projet de recherche vise à évaluer les déterminants cognitifs et cérébraux de la récupération et la réorganisation chez des patients adultes atteints d'encéphalite de Rasmussen après une hémisphérotomie pratiquée pendant l'enfance. Une approche multimodale sera utilisée, combinant la psychologie expérimentale et la neuropsychologie pour évaluer l'interaction cognitive pour un large panel de fonctions cognitives (langage, fonctions exécutives, théorie de l'esprit et mémoire), les paramètres cliniques, ainsi que la neuroimagerie pour mesurer spécifiquement l'organisation cérébrale anatomique. Nous souhaitons ainsi améliorer notre compréhension des patients atteints d'encéphalite de Rasmussen en décrivant des phénotypes cognitifs et cérébraux afin de proposer un modèle dynamique et intégratif du fonctionnement neurocognitif après hémisphérotomie chez les patients Rasmussen. Des nouvelles pistes de réhabilitation cognitive et pré-habilitation pourront être envisagées, afin d'assurer la meilleure récupération neurocognitive possible.

Encadrants
- Directeur de thèse : Monica BACIU - Monica.Baciuuniv-grenoble-alpes.fr (Monica[dot]Baciu[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) -
- Codirecteur : Marcela PERRONE-BERTOLOTTI - marcela.perrone-bertolottiuniv-grenoble-alpes.fr (marcela[dot]perrone-bertolotti[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) -
- Co-encadrant : Christine BULTEAU-PEYRIE - cbulteaufor.paris.fr (cbulteau[at]for[dot]paris[dot]fr)

Mots clés : neuroplasticité,cognition, neuropsychologie, neuroimagerie, cerveau, récupération/rééducation

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Anna BORNE

Résumé du projet de thèse: La majorité des recherches sur la lecture, son apprentissage et les processus cognitifs qu’elle mobilise porte sur les langues indo-européennes, et majoritairement l’anglais (Share, 2008). Très peu d’études se sont intéressées aux autres familles de langues, notamment les langues sémitiques comme l’arabe. De ce fait, les modèles théoriques de la lecture et de l’apprentissage de la lecture qui sont aujourd’hui largement acceptés au niveau international pourraient être fortement biaisés. Au lieu de répondre à l’exigence d’universalité à laquelle ils prétendent, certains postulats de ces modèles pourraient en fait ne s’appliquer qu’aux langues indo-européennes (Frost, 2012 ; Hansen, 2014). Ceci est d’autant plus problématique que les conceptions théoriques sur l’apprentissage de la lecture ont des conséquences sur les pratiques d’enseignement.
Dans de nombreux pays arabophones, l’enseignement de la lecture adopte les principes de l’enseignement du français, mettant l’emphase sur le recodage phonologique et le développement de la conscience phonémique. Or, de nombreuses recherches soulignent que l’arabe plus que le français fait appel à des traitements morphologiques et mobilise davantage les traitements visuels et visuo-attentionnels pour l’identification des lettres et des unités pertinentes à l’intérieur des mots écrits (Saiegh-Haddad & Malatesha-Joshi, 2014).
Le projet de thèse vise la création d’outils d’entraînement des processus cognitifs visuo-attentionnels. Ces entraînements seront proposés à des élèves arabophones en début d’apprentissage de la lecture. La progression des performances des élèves sera évaluée (comparaison pré-post entraînement) par comparaison à des groupes contrôles non entraînés. L’objectif est de proposer une première validation expérimentale du protocole d’entraînement, suivie d’une validation à plus grande échelle en condition écologique. A terme, les entraînements validés pourraient être mis à disposition des enseignants et faire l’objet de recommandations nationales.

Encadrants :
- Directeur de thèse : Sylviane VALDOIS -  Sylviane.Valdoisuniv-grenoble-alpes.fr (Sylviane[dot]Valdois[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
- Codirecteur : Dominique GUILLO - Dominique.GUILLOum6p.ma (Dominique[dot]GUILLO[at]um6p[dot]ma) -

Mots-clés : Complexité orthographique, Compétences visuo-attentionnelles, Langue arabe, Lecture, Transcription, Enfants,

CNU de thèse : 69 - Neurosciences

• En savoir plus sur Thèse en cours Alaa GHANDOUR

Etude des processus psychologiques impliqués dans le développement, le déclenchement et le maintien du trouble neurologique fonctionnel.

Encadrement : Martine Bouvard, PREM USMB, martine.bouvarduniv-smb.fr (martine[dot]bouvard[at]univ-smb[dot]fr)

Mots-clés : processus psychologiques, trouble neurologique fonctionnel, trans diagnostique

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Annabelle BOUAMMARI

Les processus et représentations impliquées dans la lecture et son apprentissage sont étudiées expérimentalement par l’emploi de nombreuses tâches comportementales. La grande variété de ces tâches est une richesse méthodologique pour les études expérimentales, mais un challenge important pour les modèles mathématiques. En effet, la majorité des modèles computationnels de ce domaines sont restreints à la description d’une, ou de quelques-unes, de ces tâches. Par exemple, aucun modèle n’est à l’heure actuelle capable d’inverser le flot d’information entre représentations orthographiques et phonologiques, par exemple pour rendre compte simultanément des tâches de lecture et de dictée. L’objectif central de ce projet de thèse est la définition d’un modèle probabiliste, des connaissances impliquées dans toutes les tâches relatives à la lecture, pour en simuler le plus grand nombre possible. En particulier, l’usage des probabilités et du théorème de Bayes permet « l’inversion des connaissances », et donc d’étudier formellement les échanges bi-directionnels d’information entre les représentations orthographiques et phonologiques. La réalisation de ce modèle reposera sur une famille de modèles, les modèles BRAID, développés précédemment au laboratoire. Le modèle sera évalué sur sa capacité à simuler des tâches variées, et de rendre compte d’effets comportementaux hors de portée des modèles précédents.

Encadrants :
Marie-Line BOSSE Marie-line.Bosseuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-line[dot]Bosse[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Julien DIARD julien.diarduniv-grenoble-alpes.fr (julien[dot]diard[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) (Codirection)

Mots-clés : modélisation probabiliste, connaissances orthographiques, lecture, apprentissage de la lecture, dictée

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Camille CHARRIER

Résumé du projet de thèse: La maîtrise des activités numériques simples est cruciale dans notre société puisqu’elle sous-tend la compréhension de raisonnements arithmétiques de plus haut niveau. Échouer à se représenter le problème « 5+3 » et à en calculer rapidement le résultat provoque de nombreuses difficultés à rendre la monnaie, lire l’heure, manipuler des dates, etc. Pourtant, les mécanismes cognitifs qui nous permettent d’additionner très rapidement deux nombres sont encore mal connus, ce qui rend difficile la conception de programmes de remédiation. Faut-il agir sur la mémoire ? Faut-il agir sur les opérations de comptage ? Faut-il agir sur la ligne numérique mentale qui représente la succession des chiffres ?
L’addition mentale de deux petits nombres est en effet une tâche que nous effectuons si rapidement qu’il est difficile de décrire comment elle est réalisée au niveau cognitif. Deux modèles théoriques s’opposent aujourd’hui. Le modèle classique (Logan, 1988; Siegler & Shrager, 1984) considère que l’on récupère directement la réponse en mémoire. Au cours des apprentissages, les enfants réalisent d’abord une procédure de comptage explicite (6..7..8) qui produit une trace mnésique associant les opérandes et le résultat. Après de nombreuses additions avec les mêmes opérandes, la trace mnésique se renforce au point que le résultat puisse être directement récupéré en mémoire (apprentissage « par cœur ») plutôt que calculé. Un nouveau modèle plus récent (Uittenhove, Thevenot, & Barrouillet, 2016) considère que l’apprentissage conduit à automatiser la procédure de comptage. Même après une grande expérience avec les mêmes opérandes, le résultat n’est pas directement récupéré mais plutôt calculé par un processus très rapide qui suit la ligne numérique mentale (1.2.3.4.5.6…). Le résultat de l’apprentissage n’est donc pas un passage du comptage à la récupération en mémoire, mais plutôt une amélioration du comptage qui devient plus rapide, et même automatique, avec l’expérience.
L’objectif principal de cette thèse est d'aborder la problématique théorique de l’addition mentale en associant la démarche expérimentale et la modélisation computationnelle. Le modèle théorique récent AutoCoP (Automated Counting Procedures, Uittenhove et al., 2016) stipulant que le comptage n’est pas récupéré en mémoire mais calculé, sera le point de départ du projet. Les trois axes du projet sont les suivants :
1. étendre le modèle théorique pour inclure le rôle de la mémoire de travail. Ce travail de modélisation sera facilité par son implémentation informatique qui pourra s’appuyer sur des modèles computationnels modernes de la mémoire de travail (Lemaire & Portrat, 2018).
2. étudier le rôle de la ligne numérique mentale au cœur du modèle dont on sait qu’elle est représentée spatialement, de gauche à droite. On pourra notamment solidifier le modèle théorique initial, à la fois en montrant un effet néfaste d’une ligne mentale inversée et en exprimant dans un cadre computationnel le lien entre comptage et représentation spatiale.
3. tester le modèle sur une population dyscalculique. Là encore, des données expérimentales seront recueillies et le modèle computationnel pourra ensuite être altéré pour simuler des comportements dyscalculiques et aider à isoler les causes possibles du déficit.

Encadrants :
- Directeur de thèse : Benoit LEMAIRE - 0476825631 - benoit.lemaireuniv-grenoble-alpes.fr (benoit[dot]lemaire[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) -
- Co-encadrant : Karine MAZENS - 0476825673 - karine.mazensuniv-grenoble-alpes.fr (karine[dot]mazens[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)

Mots-clés de la thèse : modélisation computationnelle,cognition numérique,calcul mental

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Stéphanie CHOUTEAU ROUSSET

Résumé du projet de thèse
Il a été montré que dans l’enfance et l’adolescence, la comorbidité dans les troubles mentaux était la règle plutôt que l’exception (Zavaglia & Bergeron, 2017). Chez l’adulte, et pour répondre à ce constat, un protocole de traitement processuel des troubles anxio-dépressifs a été mis au point (Philippot, Bouvard, Baeyens & Dethier, 2015).
Ce protocole est basé sur une évaluation des processus transdiagnostiques et comprend six questionnaires dont les propriétés psychométriques ont été vérifiées auprès d’une population francophone.
Un processus psychologique peut être défini comme une caractéristique cognitive ou comportementale à l’origine ou maintenant un trouble mental (Harvey, Watkins, Mansell, & Shafran, 2004). Cette notion de processus s’inscrit dans l’approche processuelle transdiagnostique qui a été mise au point pour pallier les limites des traitements actuels ciblant non pas les processus mais des symptômes (Philippot et al., 2015). Cette approche prend sa source dans le modèle de Kinderman (2007) : les facteurs biologiques, sociaux et les évènements de vie détermineraient les processus psychologiques, qui, eux, engendreraient le trouble mental. L’approche processuelle transdiagnostique se base alors d’une part sur le postulat de primauté, c’est-à-dire que les troubles mentaux sont déterminés par des processus psychopathogènes, et d’autres part sur le postulat que ces mêmes processus sont communs à plusieurs troubles mentaux (Barlow, Bullis, Comer, & Ametaj, 2013).
L’approche processuelle étant à ses débuts (Phillipot, Bouvard, Baeyens, & Dethier, 2016), peu d’études ont investigué les processus transdiagnostiques chez les adolescents. Dans un premier temps, une recherche bibliographique sera menée pour faire un état des lieux et rechercher les processus à l’œuvre chez l’adolescent anxio-dépressif. Dans un deuxième temps, une adaptation des échelles existantes chez l’adulte et/ou une recherche des outils pour la population adolescente seront menées associées à des études de leurs qualités psychométriques. Certains des questionnaires sont déjà en cours d’adaptation à l’université Savoie Mont Blanc. Enfin, des prises en charge à partir de cas cliniques seront mises en place pour étudier l’efficacité de l’approche processuelle transdiagnostique.

Encadrants :
- Directeur de thèse : Martine BOUVARD - martine.bouvarduniv-smb.fr (martine[dot]bouvard[at]univ-smb[dot]fr) -
-Nathalie FOURNET - nathalie.fournetuniv-savoie.fr (nathalie[dot]fournet[at]univ-savoie[dot]fr) -

Mots-clés de la thèse : processus,transdiagnostique,dépression,adolescent,anxiété

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Sandra CASARIN

Résumé du projet de thèse: Les troubles de l’écriture, appelés « dysgraphies », concernent 5 à 10% des enfants d’âge scolaire (Smits-Engelsman et al, 2001; Danna et al, 2016; Jolly 2017). Actuellement le diagnostic de la dysgraphie est basé sur un test relativement subjectif, le BH (Charles et al., 2003). Non pris en charge, ces troubles impactent rapidement les autres apprentissages scolaires fondamentaux, et peuvent même conduire à l'échec scolaire. Leur diagnostic précoce est donc essentiel.
La littérature décrit relativement bien les dysgraphies d’un point de vue moteur (Danna et al, 2013; Smits-Engelsman & van Galen, 1997; Hamstra-Bletz & Blöte, 1993), mais très peu de données concernant l’activité cérébrale ou oculomotrice sont disponibles. Récemment, un premier algorithme permettant de détecter une partie des enfants dysgraphiques a été développé (Asselborn et al, 2018), mais cet outil présente des limitations technologiques empêchant son utilisation pour le diagnostic (Deschamps et al., 2019). Dans le cadre d'un projet soutenu par le programme Bottom Up du CEA, nous avons acquis une large base de données d’écriture d’enfants typiques et dysgraphiques et avons développé des algorithmes basés sur l’analyse des traces écrites, et identifier des paramètres cinématiques discriminatifs des enfants dysgraphiques. Les performances atteintes par nos algorithmes en termes de détection de la dysgraphie sont de l’ordre de 85%.
L’objectif de la thèse proposée est d’analyser l’évolution de l'écriture chez l’enfant typique et dysgraphique sur la base de 3 mesures conjointes: les paramètres cinématiques de l’écriture, l’activité cérébrale mesurée par EEG, et l’activité oculomotrice mesurée par oculométrie, et d’évaluer, à partir de ces données, l’apport de données issues de l’EEG et de l’oculométrie dans les modèles supervisés pour l'aide au diagnostic de la dysgraphie. La finalité est de développer un nouvel outil de diagnostic de la dysgraphie entièrement informatisé et fiable.

Encadrants :
- Directeur de thèse : Caroline JOLLY - caroline.jollyuniv-grenoble-alpes.fr (caroline[dot]jolly[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
- Co-encadrant : Jérôme BOUTET 

Mots-clés de la thèse : Dysgraphie, Oculométrie, EEG, Ecriture, Modèles supervisés de machine learning, Développement de l'enfant

CNU de thèse : 61 - Génie informatique, automatique et traitement du signal

• En savoir plus sur Thèse en cours Raphaël LAMBERT

Résumé du projet de thèse: Le Trouble développemental de la coordination (TDC) est un trouble cognitivo-moteur caractérisé par des difficultés à exécuter des mouvements coordonnés, qui peuvent être à l’origine de difficultés d’apprentissage scolaire chez les enfants. La prévalence du trouble est de 5 - 6 % chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, ce qui rend compte de l’importance de mieux comprendre le trouble par la recherche scientifique dans le but d’améliorer sa détection et sa prise en charge. Il est notamment nécessaire d’investiguer plus en détails les mécanismes cognitifs et moteurs sous-tendant le trouble, et de mieux caractériser les différents sous-types du trouble. Ceci doit passer par le renforcement des recherches sur les difficultés d’apprentissage et les différents types de mémoires impliqués, ainsi que les conditions dans lesquelles ces difficultés d’apprentissage apparaissent.
Ce projet de thèse portera sur trois objectifs principaux : (1) Évaluer les capacités de transfert d’apprentissages cognitifs et moteurs entre différentes tâches plus ou moins similaires les unes aux autres, chez des enfants avec TDC/Dyspraxie. (2) Contribuer à mieux caractériser les différents sous-types du trouble. (3) Contribuer à mieux faire connaître le trouble aux personnes qui peuvent y être confrontées, en particulier les parents, enseignants, et enfants eux-mêmes. Ce projet de thèse sera réalisé en étroite collaboration avec la fondation OCIRP, et permettra la mise en place d’un réseau de partenaires autour du handicap chez l’enfant, ainsi que la mise en oeuvre d’actions de soutien et d’information sur le TDC/Dyspraxie.

Encadrants :
Directeur de thèse : Jérôme CLERC -  jerome.clercuniv-grenoble-alpes.fr (jerome[dot]clerc[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Co-encadrant : Caroline JOLLY  - caroline.jollyuniv-grenoble-alpes.fr (caroline[dot]jolly[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr) -

Mots-clés de la thèse : TDC,Apprentissage,Dyspraxie

CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie

• En savoir plus sur Thèse en cours Laureen JOSSERON

Le langage est un medium communicatif primordial pour les humains et un outil central à l’interaction sociale. Afin de s’adapter à la dimension sociale de leur monde, les enfants doivent apprendre de nombreux mots de leur langue maternelle. Il est intéressant de noter que cet apprentissage n’a rien de linéaire. Autour de 6-8 mois, les enfants commencent à apprendre leurs premiers mots. Vers 12 mois ils connaissent environ 10 à 50 mots et commencent à en produire quelques-uns. Au courant de leur seconde année, cette aptitude d’apprentissage lexical s’améliore drastiquement, aboutissant à un vocabulaire de 300-550 mots à environ 24 mois. Bien que cette « explosion de vocabulaire » ait été très bien documentée dans la littérature, les mécanismes régulant ce phénomène ne sont pas bien compris, tout comme son âge de manifestation ou sa variabilité même dans un contexte de développement typique. La proposition innovante de ce sujet de thèse est que ces mécanismes d’apprentissages lexicaux seraient étroitement liés au développement du système de contrôle attentionnel qui optimiserait le traitement audiovisuel de visages parlants. Nous avançons que ce système déclencherait « l’explosion de vocabulaire » et l’accélération d’apprentissage langagier chez les enfants. Nous pensons que ces questionnements sont fondamentaux à la compréhension de la variabilité interindividuelle de développement langagier chez les profils typiques et atypiques. Pour creuser cette question, nous associeront modélisations et procédés expérimentaux, une pratique nécessaire (bien que trop rare) pour déterminer les mécanismes (a)typiques spécifiques impliqués dans les trajectoires (a)typiques d’apprentissage langagier.

Encadrants :
Olivier PASCALIS olivier.pascalisuniv-grenoble-alpes.fr (olivier[dot]pascalis[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Mathilde FORT mathilde.frtgmail.com (mathilde[dot]frt[at]gmail[dot]com) (Co-encadrant)

Mots-clés : apprentissage lexical, enfance, attention, visage

• En savoir plus sur Thèse en cours Jérémie JOSSE