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Thèse / Equipe Développement et Apprentissage
Du 1 octobre 2025 au 30 septembre 2028
Chambéry
Comprendre les différences de genre dans les stratégies de résolution concernant l’apprentissage des mathématiques à l’école primaire
Dans la littérature sur l’apprentissage chez l’enfant, manipuler des objets concrets aide le développement de la pensée et est un outil largement répandu dans l’apprentissage des mathématiques. Si la littérature portant sur l’efficacité de la manipulation d’objets dans les interventions mathématiques est fournie, une autre littérature examinant les différences de genre dans l’utilisation des stratégies d’apprentissage en mathématiques – dont l’utilisation de la manipulation d’objets – s’est développée indépendamment. De façon synthétique, ces travaux sur les différences de genre dans les stratégies d’apprentissage en mathématiques indiquent que, dans des situations faiblement contraintes, les filles ont davantage tendance à utiliser des stratégies reposant sur la manipulation d’objets et le comptage sur les doigts, alors que les garçons utilisent davantage la récupération d’informations en mémoire. De plus, lorsque les stratégies préférentielles d’apprentissage des filles et des garçons sont contraintes, les filles sont moins performantes, alors que les performances des garçons ne sont pas affectées. Par ailleurs, l’apprentissage par la manipulation d’objets est également supposé réduire l’anxiété des mathématiques. Pourtant, les filles, qui utilisent davantage ces stratégies, ont un niveau d’anxiété des mathématiques supérieur à celui des garçons, pouvant réduire les ressources cognitives liées à la mémoire de travail. Ces travaux soulignent donc une contradiction entre les bénéfices qu’apporte la manipulation d’objets d’une part et, d’autre part, une plus faible flexibilité lorsqu’utilisée comme stratégie préférentielle – comme cela semble être le cas chez les filles – pouvant influencer à terme l’apprentissage. Si ces différences entre filles et garçons dans l’apprentissage des mathématiques sont documentées, les pistes explicatives sont peu nombreuses, alors même qu’il existe une littérature documentant (chez les jeunes adultes étudiants) des stratégies de résolution en mathématiques différentes entre filles et garçons. Ces différences à l’âge adulte peuvent être expliquées en partie par l’impact des croyances stéréotypées de genre en mathématiques, généralement connues dès l’école primaire et délétères pour les performances des filles en mathématiques. Le projet de thèse vise donc à comprendre les différences de genre dans l’utilisation des stratégies d’apprentissage en mathématiques sous l’angle des croyances stéréotypées de genre et de l’anxiété des mathématiques qui peuvent réduire les ressources cognitives liées à la mémoire de travail et, sur cette base, à développer une intervention permettant d’augmenter la flexibilité des stratégies d’apprentissage, en particulier chez les filles.
Mots-clés de la thèse : Développement,Cognition mathématique,Stéréotypes de genre,,
Encadrement de la thèse
- Direction de thèse : Anne LAFAY
- Codirecteur de thèse : Annique SMEDING
CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie
Date
Localisation
Chambéry
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