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Thèse
Du 1 octobre 2021 au 30 septembre 2024
Etude computationnelle des déficits métacognitifs dans la schizophrénie
Résumé du projet de thèse: La métacognition est la capacité introspective d'évaluer ses propres états mentaux, et de former des jugements de confiance sur ce que l’on sait ou ce que l’on perçoit. Les troubles métacognitifs sont décrits dans de nombreuses maladies psychiatriques dont la schizophrénie, et ont un rôle supposé dans l’émergence des idées délirantes, du repli social et du handicap psychique. Ces troubles métacognitifs ont été décrits dans la littérature clinique principalement via des tests subjectifs et des questionnaires neuropsychologiques, ou des mesures expérimentales ne prenant pas en compte les autres déficits cognitifs des patients comme les troubles mnésiques ou exécutifs. Ainsi, il n’est pas clair si les déficits observés au niveau métacognitif sont spécifiques, ou simplement hérités d’autres déficits cognitifs sous-jacent. Récemment, nous avons évalué les performances métacognitives en demandant à des personnes souffrant de schizophrénie ou de trouble schizoaffectif et à des volontaires sains d'effectuer une tâche de discrimination visuelle et de faire ensuite état de leur confiance en leurs performances (Faivre et al., 2020). La performance métacognitive a été définie comme l'adéquation entre la performance de discrimination visuelle et la confiance. Des analyses bayésiennes ont révélé des performances métacognitives équivalentes dans les deux groupes malgré une association plus faible entre la confiance et la cinétique de la trajectoire effectuée avec la souris lors de l’exécution de la tâche chez les patients. Ces résultats ont été reproduits à l'aide d'un modèle d'accumulation d’évidence qui a montré des processus décisionnels similaires dans les deux groupes. Nous avons conclu de cette étude que les déficits métacognitifs relatifs à la perception sensorielle (métaperceptifs) dans la schizophrénie restent à démontrer expérimentalement.
Au cours de cette thèse, nous souhaitons explorer de manière plus systématique les déficits métacognitifs en rapport avec divers domaines cognitifs et perceptifs via des mesures comportementales et d’électroencéphalographie. Nous évaluerons la métacognition pour des tâches de perception auditive (Dondé et al., 2017), pour des processus mnésiques de familiarité et de recollection, ainsi que pour des tâches de cognition sociale (paradigme dit de poursuite, Roux et al., 2015). Notre but est de cartographier les déficits métacognitifs dans la schizophrénie, et déterminer ainsi si la métacognition obéits à des mécanismes domaines généraux ou domaines spécifiques (Mazancieux et al., 2020). Nous faisons l’hypothèse d’une moins bonne performance métacognitive à travers les tâches, avec une moindre association avec des variables comportementales prédictives de haute performance, comme les temps de réaction et les trajectoires des réponses. Ce travail visera donc à tester l’hypothèse que le déficit métacognitif dans la schizophrénie serait la conséquence d’une moindre utilisation d’indices comportementaux précédant la décision métacognitive.
Encadrants :
Directeur de thèse : Nathan FAIVRE - nathan.faivreuniv-grenoble-alpes.fr (nathan[dot]faivre[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Co-encadrant : Michael PEREIRA - Michael.pereirauniv-grenoble-alpes.fr (Michael[dot]pereira[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Mots-clés : schizophrénie, métacognition, hallucination
CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie
Date
Financement
CNRS - ERC MetAction
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