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Soutenance
Le 20 janvier 2023
Caractérisation comportementale et électrophysiologique des déficits métacognitifs dans le trouble du spectre schizophrénique
Composition du jury :
Nathan FAIVRE, CHARGE DE RECHERCHE, CNRS, Directeur de thèse
Anne GIERSCH, DIRECTRICE DE RECHERCHE, INSERM, Rapporteure
Valérian CHAMBON, DIRECTEUR DE RECHERCHE, CNRS, Rapporteur
Catherine BORTOLON, MAITRESSE DE CONFERENCE, UGA, Examinatrice
Mircea POLOSAN, PROFESSEUR DES UNIVERSITES - PRATICIEN HOSPITALIER, UGA, Examinateur
Emmanuel BARBEAU, DIRECTEUR DE RECHERCHE, CNRS, Examinateur
Jérôme SACKUR, DIRECTEUR D'ETUDES, EHESS, invité
Céline Souchay, DIRECTRICE DE RECHERCHE, CNRS, invitée
Résumé : Au cours de ma thèse, nous avons étudié les capacités métacognitives des individus avec trouble du spectre schizophrénique à l’aide de mesures psychophysiques et électrophysiologiques. Mon travail a comporté deux volets: d’une part un volet fondamental centré sur la caractérisation des capacités métacognitives chez ces patients, grâce à un travail de méta-analyse mettant en évidence la présence de biais méthodologiques dans l’étude de la métacognition chez les patients avec schizophrénie. Notre travail a montré que les protocoles et mesures employés ne permettent pas de distinguer clairement les composantes cognitives et métacognitives, avec pour conséquence la surestimation du déficit métacognitif dans cette population. Nous avons corroboré ce résultat par l’analyse de données comportementales et électrophysiologiques collectées chez des patients effectuant une tâche perceptuelle ajustant la performance cognitive à celle de volontaires sains, ne montrant pas d’altération au niveau métacognitif. Dans la continuité de ces résultats nous nous sommes attachés à développer un paradigme expérimental original qui quantifie simultanément la métacognition en perception et en mémoire avec l’ambition d’isoler la composante métacognitive dans nos mesures et ainsi gagner en validité interne; d’autre part un volet plus clinique porté vers la remédiation, en essayant de répliquer l’effet d’un entraînement métacognitif issu de modèles récents basés sur la psychophysique, a priori efficace dans une population non clinique, et ainsi potentiellement exploitable dans le cas d’altérations métacognitives. Après avoir contrôlé pour des facteurs confondus d’origine motivationnelle et / ou d’instructions, nous avons conclu à l’inefficacité de cet entraînement métacognitif. En somme, mon travail de thèse aura permis de corroborer des recommandations existantes pour l’évaluation de la métacognition en psychologie expérimentale, de manière à renforcer la validité de la mesure. La critique méthodologique émise a pour effet de revoir à la baisse la contribution de la composante métacognitive – telle que capturée par la théorie de la détection du signal – dans la symptomatologie propre à la schizophrénie; un jalon nécessaire pour une réorientation des efforts de recherche.
Nathan FAIVRE, CHARGE DE RECHERCHE, CNRS, Directeur de thèse
Anne GIERSCH, DIRECTRICE DE RECHERCHE, INSERM, Rapporteure
Valérian CHAMBON, DIRECTEUR DE RECHERCHE, CNRS, Rapporteur
Catherine BORTOLON, MAITRESSE DE CONFERENCE, UGA, Examinatrice
Mircea POLOSAN, PROFESSEUR DES UNIVERSITES - PRATICIEN HOSPITALIER, UGA, Examinateur
Emmanuel BARBEAU, DIRECTEUR DE RECHERCHE, CNRS, Examinateur
Jérôme SACKUR, DIRECTEUR D'ETUDES, EHESS, invité
Céline Souchay, DIRECTRICE DE RECHERCHE, CNRS, invitée
Résumé : Au cours de ma thèse, nous avons étudié les capacités métacognitives des individus avec trouble du spectre schizophrénique à l’aide de mesures psychophysiques et électrophysiologiques. Mon travail a comporté deux volets: d’une part un volet fondamental centré sur la caractérisation des capacités métacognitives chez ces patients, grâce à un travail de méta-analyse mettant en évidence la présence de biais méthodologiques dans l’étude de la métacognition chez les patients avec schizophrénie. Notre travail a montré que les protocoles et mesures employés ne permettent pas de distinguer clairement les composantes cognitives et métacognitives, avec pour conséquence la surestimation du déficit métacognitif dans cette population. Nous avons corroboré ce résultat par l’analyse de données comportementales et électrophysiologiques collectées chez des patients effectuant une tâche perceptuelle ajustant la performance cognitive à celle de volontaires sains, ne montrant pas d’altération au niveau métacognitif. Dans la continuité de ces résultats nous nous sommes attachés à développer un paradigme expérimental original qui quantifie simultanément la métacognition en perception et en mémoire avec l’ambition d’isoler la composante métacognitive dans nos mesures et ainsi gagner en validité interne; d’autre part un volet plus clinique porté vers la remédiation, en essayant de répliquer l’effet d’un entraînement métacognitif issu de modèles récents basés sur la psychophysique, a priori efficace dans une population non clinique, et ainsi potentiellement exploitable dans le cas d’altérations métacognitives. Après avoir contrôlé pour des facteurs confondus d’origine motivationnelle et / ou d’instructions, nous avons conclu à l’inefficacité de cet entraînement métacognitif. En somme, mon travail de thèse aura permis de corroborer des recommandations existantes pour l’évaluation de la métacognition en psychologie expérimentale, de manière à renforcer la validité de la mesure. La critique méthodologique émise a pour effet de revoir à la baisse la contribution de la composante métacognitive – telle que capturée par la théorie de la détection du signal – dans la symptomatologie propre à la schizophrénie; un jalon nécessaire pour une réorientation des efforts de recherche.
Date
Le 20 janvier 2023
Financement
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