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Soutenance
Le 30 janvier 2023
« Se souvenir des catastrophes : Étude interdisciplinaire des aspects individuels et collectifs de la mémoire des catastrophes d’Aberfan (1966) et du Roc des Fiz (1970) aux XXe et XXIe siècles »
Les études sur la mémoire sont un domaine de recherche en plein essor dont le cœur est l'interdisciplinarité. Les différentes disciplines intéressées par la nature et les usages de la mémoire ont cependant adopté des approches théoriques, conceptuelles et méthodologiques très différentes, entravant le dialogue interdisciplinaire. Ce travail a rassemblé diverses approches issues de l'histoire et de la psychologie cognitive pour étudier le lien entre la mémoire individuelle et la mémoire collective, en se concentrant plus particulièrement sur la mémoire et l’oubli des catastrophes. Deux études de cas ont été retenues pour la similitude frappante des faits et l’apparente disparité concernant leur inscription dans la mémoire collective des populations locales et nationales : Aberfan, au Pays de Galles en 1966, et le glissement de terrain survenu sur le Plateau d’Assy (Roc des Fiz), en 1970. Suivant une approche d’abord principalement historique, les effets à court et à long terme des prises de paroles médiatiques et publiques au sujet des deux catastrophes ont été étudiés à l’aide d’un corpus de sources contemporaines des faits, croisés à des sources permettant d’investiguer la résurgence de la mémoire de chaque catastrophe dans le demi-siècle qui a suivi, ainsi que des sources orales revenant sur le souvenir de ces événements. La permanence de la mémoire de la catastrophe d’Aberfan au sein de la société galloise, contraste avec celle du Roc des Fiz, qu’un groupe de proche des victimes tente difficilement de réhabiliter depuis 50 ans. Deux principaux facteurs explicatifs ont été discutés dans ce travail : le rôle des médias dans le demi-siècle qui a suivi la catastrophe et l’émotion suscitée par la connaissance de la catastrophe, que ce soit en raison des liens individuels ou collectifs avec l’industrie et le territoire touché. L’influence de ces facteurs sur la mémoire a ensuite été testée au sein de deux études mobilisant des outils principalement issus de la psychologie cognitive. Cette thèse a finalement contribué à identifier l’apport de l’interdisciplinarité pour comprendre en quoi certaines catastrophes deviennent plus mémorables que d’autres en fonction des intérêts individuels et des « cadres sociaux » dans lesquels ils évoluent.
Mots clés : Mémoire collective, Mémoire autobiographique, Mémoire individuelle, Catastrophes industrielles, Glissement de terrain
Composition du Jury :
Christine BASTIN, Professeure associée à l’Université de Liège (Rapporteure)
Christophe CAPUANO, Professeur à l’Université Grenoble-Alpes (Examinateur)
Robert GILDEA, Professor à Oxford University (Rapporteur)
Kathryne JONES, Associate Professor à Swansea University (Examinatrice)
Olivier LUMINET, Professeurà l’Université Catholique de Louvain (Rapporteur)
Céline SOUCHAY, Directrice de Recherche au CNRS (Co-directrice de thèse)
Rebecca CLIFFORD, Professor à Durham University (Co-directrice de thèse)
Anne-Marie GRANET-ABISSET, Professeure émérite à l’Université Grenoble-Alpes (Co-directrice)
Jeremy TREE, Professor à Swansea University (Co-directeur)
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Date
Financement
Co-tutelle UGA/Swansea University
Financement : UGA IDEX - ISP / Swansea University
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