- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn
Soutenance
Le 7 décembre 2021
Etude de la contribution de la vision centrale et de la vision périphérique lors de la catégorisation de scènes
Résumé du projet de thèse: Selon les modèles actuels de la perception visuelle, les fréquences spatiales joueraient un rôle primordial dans les processus proactifs qui mènent à la reconnaissance. Le traitement rapide des basses fréquences spatiales (BFS), à travers les voies magnocellulaires, permettrait de générer des prédictions sur le contenu possible de l’input visuel. Ces prédictions pourraient guider le traitement ultérieur des hautes fréquences spatiales (HFS) qui sont transportées plus lentement par les voies parvocellulaires. Nous avons récemment testé cette hypothèse à l’aide d’un paradigme d’interférence sémantique appliqué sur des images hybrides. Ces images superposent deux scènes, l’une en BFS et l’autre en HFS, qui appartiennent soit à la même catégorie (par exemple, deux scènes de ville en BFS et HFS), soit à des catégories différentes (par exemple, une scène de ville en BFS superposée à une scène de plage en HFS). Nous avons observé que la catégorisation de la scène en HFS de l’image hybride est systématiquement gênée par la présence d’un contenu sémantiquement différent en BFS, même lorsque celui-ci doit être explicitement ignoré. Ce résultat suggère que les BFS sémantiquement différentes ont automatiquement été traitées et utilisées pour générer des prédictions erronées sur le contenu sémantique de la scène en HFS.
A ce jour, les modèles de la perception visuelle qui s’appuient sur le traitement des fréquences spatiales d’un stimulus visuel ont été principalement testés sur des stimuli visuels présentés en vision centrale. Cependant, la résolution spatiale des informations visuelles n’est pas uniforme dans le champ visuel mais est limitée par les propriétés des cellules rétiniennes. La densité de cellules utilisée pour traiter les HFS est maximale dans la fovéa, tandis que la densité de cellules utilisée pour traiter les BFS augmente avec l'excentricité rétinienne. Etant donné que les signaux en BFS proviennent principalement du champ visuel périphérique et que les signaux en HFS proviennent principalement du champ visuel central, il semble important de s’interroger sur le rôle de la vision périphérique dans le processus de reconnaissance visuelle, et plus précisément, du rôle de la vision périphérique dans la génération de prédictions. Dans ce contexte, ce travail de thèse a pour objectif d’approfondir les modèles actuels de la reconnaissance visuelle en considérant les différences de traitement entre la vision centrale et la vision périphérique. Nous faisons l’hypothèse générale que le système visuel utiliserait très rapidement les informations grossières (BFS) disponibles en vision périphérique afin de former une première représentation de la scène et de générer des prédictions sur son contenu. Ces prédictions guideraient ensuite la reconnaissance de l’information présente en vision centrale.
Encadrante :
Directrice de thèse : Carole PEYRIN - carole.peyrinuniv-grenoble-alpes.fr (carole[dot]peyrin[at]univ-grenoble-alpes[dot]fr)
Mots-clés de la thèse : Vision centrale, Vision périphérique, Catégorisation de scènes, Fréquences spatiales, codage prédictif,
CNU de thèse : 16 - Psychologie et Ergonomie
Date
Financement
MESRI ED
- Imprimer
- Partager
- Partager sur Facebook
- Share on X
- Partager sur LinkedIn