Raphaelle SEMIN

Le sommeil est traditionnellement considéré comme un état dans lequel la conscience est absente. Pourtant, à travers le rêve, une forme plus ou moins élaborée de métacognition émerge, suggérant la persistance d’une conscience pendant le sommeil. Des travaux récents suggèrent que ces fluctuations de conscience dans les rêves et les habiletés métacognitives à l’éveil reposent sur des systèmes cognitifs et neuronaux communs. Dans ce contexte, cette thèse vise à approfondir notre compréhension des processus métacognitifs en jeu pendant le sommeil, i) en examinant les relations entre lucidité onirique et métacognition diurne (objectif #1), et ii) en identifiant les corrélats neuronaux de ces variations de conscience (objectif #2). Pour cela, une série d’études comportementales examinera la relation entre les aptitudes métacognitives à l’éveil et le niveau de lucidité dans les rêves. Une approche longitudinale permettra également d’évaluer dans quelle mesure la conscience dans les rêves repose sur une composante-trait stable dans le temps, et d’identifier d’éventuels traits de personnalité qui pourraient lui être associés. En exploitant la haute résolution spatio-temporelle de l’EEG intracrânien chez l’Homme, les patterns neuronaux associés aux variations de lucidité dans les rêves seront identifiés dans une deuxième série d’études. En accord avec la littérature, des régions d’intérêt seront préalablement ciblées (e.g., cortex préfrontal), et les activités neuronales à l’échelle de population locale et individuelle seront examinées. En combinant approche comportementale et neurophysiologique, ce projet ambitionne d’apporter un éclairage nouveau sur la capacité de conscience d’un cerveau endormi.

Mots-clés de la thèse : Métacognition,Sommeil,Rêve,Conscience, 

Encadrement de la thèse 
- Direction de thèse : Jean-Baptiste EICHENLAUB 
- Codirecteur de thèse : Nathan FAIVRE  

CNU de thèse : 69 - Neurosciences