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Onglets principaux

CAROL BERGER

Enseignante-Chercheuse (USMB)

Développement et Apprentissage

Coordonnées

Bâtiment : Ampère BAT A

Adresse

Bureau 602 - Bât 6

Département de Psychologie

Université Savoie Mont Blanc

UFR LLSH Jacob Bellecombette

73000 CHAMBERY

                       

carole.berger@univ-smb.fr

Développement cognitif

 

Descriptif des principaux projets actuels :

 

Apprentissage des compétences émotionnelles à la maternelle (EMOTIMAT) : recherche collaborative.

Le projet consiste à développer, au sein d’une approche collaborative, une intervention à grande échelle (implication d’une trentaine d’enseignants et d’environ 500 élèves) portant sur les compétences émotionnelles pour les enfants de 3 à 6 ans (scolarisés en maternelle). Il a été montré qu’un développement précoce de ces compétences était relié à la réussite scolaire et à la qualité des conduites sociales. La recherche (en collaboration avec Laura Alaria, chercheuse post-doctorat à l’USMB ;  Anne Lafay, MCF à l’USMB ; Edouard Gentaz, Université de Genève) est de type interventionnelle. Il s’agit de coconstruire, en collaboration avec une équipe enseignante, un outil d’entraînement aux compétences émotionnelles qui soit pertinent d’un point de vue théorique et ajusté aux pratiques scolaires. Il s’agit par ailleurs de tester cet outil et d’en préciser les effets (sur les compétences émotionnelles elles-mêmes, mais aussi sur les compétences en langage et en mathématiques). In fine, la recherche vise à la construction d’un outil pédagogique (adapté aux pratiques scolaires et dont l’efficacité aura été testée) à destination de l’ensemble des enseignants de maternelle. Nous testons par ailleurs l’implémentation de cet outil en classe . Depuis la rentrée 2022 (et pour 2 ans), cette recherche est financée par le pôle Pegase (pôle pilote de formation des enseignants et de recherche pour l’éducation), permettant ainsi le recrutement d’un chercheur en post-doctorat sur la durée du projet. La recherche a aussi été intégrée, en septembre 2021 (et pour 3 ans), au réseau des lieux d’éducation associés (LéA), porté par le pôle interface de l’institut Français de l’éducation (IFÉ), au sein de l’ENS de Lyon.

Compétences en lexique mathématique à la maternelle (LEXIMATH) : co-élaboration d’une intervention, élaboration de ses effets et élaboration d’un outil pédagogique

Le projet (en collaboration avec Anne Lafay, porteuse de l’action au sein du pôle PEGASE ; Laura Alaria, chercheuse en post-doctorat) vise à développer, au sein d’une approche collaborative, une intervention originale coconstruite avec les enseignants portant sur le lexique mathématique pour les enfants de 3 à 6 ans en contexte scolaire. Il s’agit de coconstruire un programme d’intervention puis d’en tester les effets, par une procédure en trois phases (prétest, intervention, posttest). L’évaluation porte  tout d’abord sur le lexique mathématique (contenu travaillé dans le programme). La généralisation des effets du programme est aussi évaluée, en ciblant des aspects pour lesquels des liens avec le lexique mathématique ont été précédemment démontrés : compétences mathématiques, compétences langagières (vocabulaire général) et fonctions exécutives. Nous analysons particulièrement l’effet de l’intervention chez les enfants en situation de multilinguisme et/ou issus de milieu défavorisé. Ultimement, le projet vise à élaborer un outil pédagogique, utilisable en classe, à partir des éléments du programme d’intervention dont l’efficacité aura été démontrée.

Effet de la concordance entre sémantique et structure mathématique des enfants au développement typique et avec un trouble du langage oral (TDLSEM)

La résolution de problème constitue un enjeu majeur dans l’enseignement des compétences mathématiques. Les difficultés de l’enfant dans ce domaine sont imputables à de nombreux facteurs, incluant des facteurs linguistiques (langage oral ou écrit) et représentationnels. Par exemple, les jeunes enfants peuvent être mis en difficulté lorsqu’ils font face à des problèmes où l’énoncé n’est à priori pas consistant avec l’opération de résolution (par exemple, lorsqu’il faut résoudre un problème par une opération de soustraction, alors même qu’il est question de gagner). Plus généralement, les jeunes enfants sont mis en difficulté en situation de résolution de problème lorsqu’ils ne peuvent pas s’appuyer sur leurs représentations, schémas ou connaissances habituelles.

Le projet (en collaboration avec Anne Lafay, porteuse de l’action AAP et Laura Alaria) vise donc à étudier dans quelle mesure des énoncés s’appuyant sur les représentations sémantiques des enfants (c’est à dire sur la façon dont ils se représentent la réalité) peuvent être facilitateurs pour la résolution de problèmes. Nous disposons de nombreuses connaissances en psychologie cognitive sur l’organisation des connaissances sémantiques et catégorielles en fonction de l’âge. L’enjeu du projet sera donc d’analyser de quelle façon cette organisation mentale du vocabulaire affecte la résolution de problèmes. A terme, il s’agira de préciser la nature des contenus sémantiques facilitateurs (ou perturbants) pour la résolution, en fonction des caractéristiques des enfants. Ce projet se fera tout d’abord chez les enfants typiques (CE1 et CE2) dans une perspective développementale, puis chez les enfants présentant un trouble du développement du langage (7%). Ces derniers ont des difficultés d’organisation du système sémantique et sont particulièrement à risque de développer des difficultés mathématiques, en particulier en résolution de problèmes. La démarche consistera à analyser l’effet de la concordance entre la nature des liens sémantiques caractérisant les éléments du problème et la structure mathématique du problème. 

 

Conduites attentionnelles chez l’enfant tout venant et chez l’enfant TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité)

La notion d’attention est complexe et peut faire référence à des capacités de concentration (attention soutenue), de filtrage d’informations non pertinentes (attention sélective), de partage des ressources, etc.… Une partie de nos recherches (en collaboration avec S. Donnadieu, USMB, LPNC, et avec le Dr A. Laurent, CHU de Grenoble) a consisté à préciser la nature des déficits attentionnels pouvant être rencontrés chez les enfants présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Notre stratégie a consisté à analyser la pathologie en regard a) des contraintes sensorielles intervenant lors de la prise d’information (en mettant l’accent, en particulier, sur les différences entre prise d’information visuelle et auditive), b) des processus développementaux normalement impliqués dans les tâches administrées.

Dans le prolongement de ces études, nous avons analysé l’implication des facteurs visuo-spatiaux (modalité visuelle) et temporels (modalité auditive) dans les comportements de sélection de l’information, chez l’enfant tout venant et chez l’enfant présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (collaboration avec V. Krieger, Université de Barcelone, et avec N. Fournet, USMB). L’analyse de l’attention à travers ses aspects temporels, qui constitue un aspect original de notre travail, est particulièrement intéressante en regard des hypothèses d’aversion au délai ou de déficit de traitement temporel récemment proposées pour le TDAH. Nos travaux sur cette thématique ont permis de montrer l’implication des traitements spatiaux et temporels sur les comportements attentionnels en développement (enfants tout-venant) et déficitaires.

Outre l’intérêt théorique de ces étude, nous avons dégagé un intérêt pour la pratique clinique. En particulier, nous avons montré que la tâche « RSVP » (« Rapid Serial Visual Presentation »), utilisée en psychologie cognitive pour étudier les traitements attentionnels temporels, pouvait constituer un outil d’évaluation particulièrement intéressant dans le cadre de la pathologie.  Nous avons montré que cet outil permettait d’isoler les processus déficitaires dans certaines formes du TDAH et d’en proposer une mesure précise, conduisant à envisager la remédiation en fonction de ces éléments. Les travaux actuels visent à mettre en lien les différents profils du TDAH, tels qu’ils sont répertoriés dans la clinique (DSM-V) avec les déficits en termes de traitement attentionnels séquentiel et visuo-spatial tels qu’ils apparaissent dans nos mesures.

Disciplines scientifiques

Discipline(s) scientifique(s)

Psychologie du développement ; psychologie cognitive ; émotions ; apprentissages

Enseignement

Psychologie du développement

  • Développement cognitif (niveau Licence, L2)
  • Développement et ses troubles (niveau Master, M1)

Psychologie de l’enfant et de l’adolescent (niveau master, M2)

  • Bilan psychologique
  • Fonctionnement exécutif
  • Haut potentiel intellectuel

Apprentissage (niveau Licence L1)

Statistiques (Niveau Licence, L3)

Curriculum vitae

Doctorat de Psychologie Cognitive - Université Pierre Mendès France (Grenoble)

Développement des modes analytiques et globaux de traitement dans le système tactilo-kinesthésique : rôle de l’exploration sur les conduites de classification perceptive, sous la direction de Yvette Hatwell (de septembre 1990 à décembre 1993)

Publications

Publications sur ResearchGate

Publications sur HAL

Informations complémentaires

Principales responsabilités pédagogiques

2010-actuellement : Responsable du Master de Psychologie, Enfant Adolescent à l’USMB

2021-actuellement : Responsable de Diplôme d’Université (DU) « Les troubles du spectre de l’autisme : accompagnement tout au long de la vie ».

2007-2010 : Responsable de la deuxième année de Psychologie (L2) à l’USMB

1994-2006 : Responsable de la troisième année de Psychologie (L3) à l’USMB

 

Responsabilités scientifique récentes et actuelles

-2020 : AAP recherche USMB (porteur de projet : C. Berger). Projet EntEmo (entraînement des compétences émotionnelles chez l’enfant). Financement pour 1 an et termes d’équipement de de fonctionnement.

-2021 : Projet LéA, pôle interface de l’institut Français de l’éducation (IFÉ). Financement pour 3 années, essentiellement en termes d’heures à destination des enseignants participant au projet (nombre d’heures attribuées par le réseau des écoles de Savoie : 370h)

-2022-2024 : responsable du projet de recherche collaborative EMOTIMAT (entraîner les compétences émotionnelles à l’école maternelle : effet d’une intervention en contexte scolaire et évaluation de son implémentation). Financement par le pôle PEGASE pour 2 années. Le financement est principalement en ressources humaines (emploi d’un chercheur post-doctoral pendant la durée du projet) et en fonctionnement.

 

Diffusion du savoir et vulgarisation

Concernant la diffusion du savoir et la vulgarisation, mes activités ces dernières années ont principalement visé un public d’enseignants (niveaux maternelle et élémentaire, plus conseillers pédagogiques, inspecteurs de l’éducation nationale), pour lequel j’effectue régulièrement des interventions sur mes thématiques de recherche.

A cet effet, je réalise actuellement un travail de formation au sein du groupe d’enseignants impliqués dans la recherche collaborative sur l’apprentissage des compétences émotionnelles. Nous dispensons chaque année plusieurs journées de formation aux groupes d’enseignants participant aux recherches collaboratives. L’objectif de ces journées est de permettre aux enseignants de s’approprier la littérature scientifique actuelle sur les thématiques abordées (développement des compétences émotionnelles, appropriation du vocabulaire mathématique par l’enfant), de prendre connaissance du rôle des compétences  ciblées (émotions, lexique mathématique) dans l’apprentissage, et de participer à des groupes de discussion sur la création de stratégies et outils permettant le développement de ces compétences.

 

Publié le 2 février 2024

Mis à jour le 2 février 2024